3/29/2006

l'importance de la visite dans une maison de retraite, une prison, un hôpital psychiatrique

Mon vécu personnel se situe dans un hôpital psychiatrique, mais il aurait très bien pu se situer
dans une prison ou dans une maison de retraite.

Je me souviens de c'est deux semaines passé à l'hôpital psychiatrique de Bondy. Quand une personne de notre entourage venait nous rendre visite, on était comme des chiens en chaleur,
on lui faisait la fête. Si j'ai employer volontairement le nous, c'est quand une tierce personne venait rendre visite à Paul, il était dans l'obligation de dire quelques mots à X ou à Y.
Une fois la visite terminée, mes colocataires venaient me dire, en ce qui me conserne ma mère:
- J'aime bien parler avec ta maman
ou
- Tu sais ta maman elle est vraiment gentille.

Quand on vit 24 heures sur 24 dans un même endroit, sans pouvoir sortir, avec toujours les mêmes personnes et en étant continuellement oisifs, on perd très vite la notion de l'heure; tout ce qui comptait à nos yeux , c'étais le moment du petit-déjeuner, déjeuner, et diner.
Qu'on soit un lundi, un mardi ou un jeudi, on s'en foutais royalement, puisqu'il n'y avait aucune différence à l'intérieur de nôtre existence entre le lundi et le dimanche; alors pour que le temps passe plus vite, on allait dans notre chambre dormir.
Les mois, les années, elles s'évaporent très rapidement de notre subconscient, à tel point qu'on devient très rapidement indiférent à ce qui se passe autour de nous. Les seuls préoccupations qu'on avait été de dormir, manger, que des personnes extérieurs viennent nous rendre visite, et
comment faire pour ne pas devenir plus fous qu'on pouvait l'être.

Quand j'ai voulu en parler avec le psychiatre de mon manque d'inactivité. Il a fait la sourde oreilles, et il m'a proposé de rester dans ce lieu, une semaine de plus, et je lui ai dit :
- d'accord! A condition qu'il prenne ma place.